Ou voulez-vous jouer?

Aujourd’hui, vous avez des casinos partout: d’Agon-Coutainville à Vittel et de Biarritz à Dunkerque, de Namur à Ostende et de Berne à Lucerne, de Charlevoix à Montréal. C’est que, dans notre société, le jeu n’est plus soumis à l’opprobre, et le casino est maintenant considéré par le plus grand nombre comme un lieu de distraction plutôt qu’un lieu de perdition.

Ici, nous allons nous intéresser à deux destinations mythiques des amateurs de jeux: Las Vegas et Atlantic City. Ce ne sont, bien entendu, que deux destinations possibles parmi des centaines d’autres.

 
Le Nevada : l’État des jeux, état des lieux
Pendant longtemps, le Nevada a été aux États-Unis le seul État dans lequel les jeux du casino étaient autorisés. Par la suite, à la fin des années soixantedix, l’État du New-Jersey légalisa les jeux à son tour (dans une seule ville cependant, Atlantic City). Cependant, et malgré la multiplication des casinos sur l’eau et des casinos indiens (principalement dans les années quatre-vingt¬dix), le Nevada est resté la ville des casinos par excellence.

La suprématie de Las Vegas
Las Vegas reste donc la plus importante destination au monde pour les amateurs de jeux. On l’appelle aussi Sin City (la ville du péché) ou Lost Wages (littéralement: "salaires perdus"). Avec ses palmiers, ses fontaines, plus de 100000 chambres d’hôtel, ses constructions incroyables et ses enseignes lumineuses géantes, cette ville est vraiment très spéciale.

Lieu de perdition à ses dêbuts, cette ville dans le désert occupe aujourd’hui une place unique dans la culture populaire américaine, et elle sait tirer parti de l’image qui est la sienne. Hôtels et casinos y poussent toujours comme des champignons. En 2006, neuf des dix plus grands hôtels du monde se trouvaient à Las Vegas, de part et d’autre du fameux Strip.

Cette ville est connue avant tout pour ses jeux. Où s’attendrait-on à trouver des machines à sous dans des magasins et dans un aéroport, sinon à Las Vegas? Cependant, les choses évoluent. Vers la fin des années quatrevingt-dix, pour la première fois dans son histoire, les recettes des jeux ont représenté moins de la moitié du total des revenus apportés à la municipalité par les casinos. C’est le signe que, dans le monde, Las Vegas est aujourd’hui considérée d’abord comme une destination touristique, ensuite seulement comme la capitale des jeux.

Tahoe et Reno: le reste de la famille
Avant que Las Vegas ne lui vole la vedette, l’épicentre des jeux aux États-Unis était Reno. Des célébrités comme Frank Sinatra ont souvent fréquenté les casinos des environs du lac Tahoe. À ceux qui ne recherchent pas nécessairement la frénésie de Las Vegas, Reno et Tahoe restent deux alternatives intéressantes.
On a dit de Reno, la célèbre ville des divorces, qu’elle était "la plus grande petite ville du monde". Ses jeux et son ambiance Far West attirent toujours de nombreux voyageurs. Pour les jeux, Tahoe rivalise avec Reno, tout en offrant aux visiteurs un beau panorama montagneux et la possibilité de faire du ski en hiver.

Atlantic City : sur la côte Est, la rivale de Las Vegas
À la fin des années soixante-dix, le New-Jersey, pour redonner du dynamisme à Atlantic City, légalisa le jeu. Après quelques péripéties, on peut dire qu’aujourd’hui, à Atlantic City, le secteur est florissant. Les paris y représentent chaque année plusieurs milliards de dollars.

Même si le Boardwalk d’Atlantic City ne peut rivaliser avec le Strip de Las Vegas, il offre un mélange vraiment unique de charme et de clinquant, dans une ambiance de carnaval en bordure de l’océan. C’est aussi une destination plus pratique pour les Américains de la côte Est: ils n’ont plus besoin de parcourir plusieurs milliers de kilomètres pour aller jouer au black jack.


Quand les Américains jouent sur l’eau

Certains auront du mal à comprendre comment le jeu peut être licite sur l’eau et illicite sur la terre ferme. Aux États-Unis, c’est ainsi que les choses fonctionnent: en dehors du Nevada et d’Atlantic City, les casinos sont flottants.

Les casinos fluviaux} un petit air d’autrefois

Aux États-Unis, la nouvelle législation et les nouvelles réglementations ont fait revivre un des symboles du passé: les riverboat casinos. En réalité, ces bateaux tout confort présentent peu de ressemblance avec les légendaires bateaux à aubes du Mississipi.

Ces casinos flottants vous proposent généralement des "croisières vers nulle part" dont la durée est d’une à trois heures. Certains même ne quittent jamais leur quai. Contrairement aux établissements de Las Vegas, dont ils n’ont pas les dimensions, les casinos flottants ne sont pas toujours ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre. En revanche, on y retrouve généralement les mêmes jeux.

Les bateaux de croisière, ou l’appel du large
Une croisière et des jeux: peut-on rêver d’un dépaysement plus complet? Ces croisières permettent surtout aux résidents des pays dont la législation interdit les jeux d’argent de profiter d’une sortie hors des eaux territoriales pour pouvoir s’adonner à leur passion du jeu.

À bord, le casino est ouvert pendant une partie seulement de la journée, et seulement lorsque le navire est en haute mer. Les jeux sont généralement les mêmes que dans les autres casinos, et les cotes sont voisines (il existe de légères différences). Si l’effet des grosses vagues sur la façon dont roulent les dés ne vous dérange pas …