Les Probabilités De Tirage Après Le Flop

• LES PROBABILITÉS DE TIRAGE APRÈS LE FLOP
Heureusement, tous les coups ne se jouent pas au tapis avant le Flop, loin s’en faut! Dans la grande majorité des cas, il faut négocier le Flop, le tum et la river. Or, il arrive quelquefois que vous trouviez le Flop alléchant sans toute fois avoir trouvé la moindre paire! C’est le cas quand vous avez deux cartes assorties en main et que le Flop affiche deux cartes de votre couleur, ou quand vous avez deux cartes qui complètent éventuellement une suite par les deux bouts (par exemple, vous avez 6-8 en main et le Flop est 5-7-V). On dit alors que vous êtes « en tirage ». Dans ces cas-là, il faut savoir de combien de car tes vous disposez pour compléter avec succès votre tirage. Ces cartes, appelées des « outs », sont toutes les cartes qui améliorent votre main de départ et/ou complètent votre tirage. Dans le cas de notre tirage à la couleur par exemple, vous avez au total 9 outs (treize cartes de votre couleur, auxquelles il faut sous traire les deux que vous avez en main et les deux du Flop). Dans le cas du tirage à la quinte, vous disposez au total de 8 outs : quatre 4 et quatre 9 vous donnent en effet la suite 4-5-6-7-8 ou 5-6-7-8-9.

Une fois le flop dévoilé, la première étape, décisive, sera de chiffrer le nom bre d’ outs dont vous disposez pour améliorer votre main. Cette démarche doit devenir un réflexe qui vous aidera à mieux situer votre jeu.
La seconde étape consistera à évaluer votre probabilité de « toucher» l’un de ces ours (au tum ou à la river), et donc de compléter votre tirage avec succès, alors qu’il reste encore deux cartes à venir. Il existe pour cela une formule générique, simple et efficace, qui, même si elle n’est qu’approximative, donne une estimation fidèle de vos chances de gain, exprimées en pourcentage. De plus, le calcul est rapide, ce qui peut se révéler très précieux dans le feu de l’action ! Cette formule est couramment appelée « formule des outs ». Il suffit de multiplier votre nombre d’ours par trois, puis d’ajouter au résultat obtenu le nombre d’ours auquel on a préalablement soustrait le chiffre 8.

La formule des outs
Plus simplement, la formule donne ceci:
(nombre d’ours x 3) + 8 = la probabilité de toucher un our (en pourcentage). Dans notre exemple, nous avions neuf outs pour tirer notre couleur ; nos chances de finir à la couleur sont donc: (9 x 3) + 8 = 27 + 8 = 35 %.
Le tableau ci-dessous résume clairement le nombre d’ours que vous avez dans les situations les plus courantes du Hold’ em, ainsi que la probabilité d’en tirer un après le flop, c’est-à-dire au turn OU à la river, quand il reste encore deux cartes à venir. Nous vous conseillons de retenir ces pourcentages …

Au flop,                Vous espérez     Nombre d’outs     Probabilité de
vous avez             améliorer en                               toucher un out
Une paire              brelan               2                       8,5 %
Deux paires           full                   4                       16,5 %
Un tirage               quinte               4                      16,5 %
quinte ventral                     
Un tirage               quinte               8                      31,5 %
quinte bilatéral                     
Quatre cartes         couleur              9                      35 %
assorties                     
Un tirage quinte     quinte ou couleur  15                  54,1 %
bilatéral + un tirage                 
couleur                     

 
Examinons maintenant le cas où le turn a été retourné et qu’il ne reste plus qu’une carte à veniJ; la river.

Au turn,                 Vous espérez     Nombre d’outs     Probabilité de
vous avez              améliorer en                               toucher un out
Une paire               brelan                2                      4,3 %
Deux paires            full                    4                      8,7 %
Un tirage                quinte                4                      8,7 %
quinte ventral             
Un tirage                quinte                8                      17,4 %
quinte bilatéral             
Quatre cartes assorties couleur          9                      19,6 %
Un tirage quinte     quinte ou couleur  15                   32,6 %
bilatéral
+ un tirage couleur
 

On peut retenir que, pour passer du turn à la river, les chances de compléter un tirage sont très approximativement divisées par deux par rapport au cas où on passe du fiop à la river.

Aïe, Bad Beat!

Il arrive bien que les probabilités soient largement en votre faveur, vous perdiez tout de même le coup. On parle alors de bad beat, littéralement, de "mauvais coup". Et si certains sont dans la limite du supportable, d’autres peuvent rendre carrément chèvre! Imaginons par exemple que vous ayez une paire de Six en main et votre adversaire une paire de Cinq. Vous êtes favori à 82 %. Mais les cartes sont facétieuses, et vous trouvez tous les deux votre brelan au flop : V-5-6. Magnifique! Vous êtes à présent assuré de gagner le coup à plus de 9S % ! C’est presque le scénario rêvé, car votre adversaire, qui ne se doute pas de votre jeu, ne peut se sortir de ce coup avec son jeu, lui aussi énorme, et va probablement vous livrer tous ses jetons. Oui, mais voilà, si le turn est un anodin Huit, la river est un … Cinq! Le dernier du paquet, la seule et unique carte qui puisse faire gagner votre adversaire en lui donnant un carré … Terrible bad beat, et énorme coup au moral (et accessoirement au portefeuille). Et même si la tentation est grande, il ne faut jamais se focaliser sur un bad beat et se lamenter sur cette effroyable malchance qui s’acharne décidément sur vous et sur personne d’autre. Ce genre de revers fait partie intégrante du jeu, et sans ces innombrables coups du sort, le poker ne serait pas ce qu’il est: ingrat, stressant, parfois injuste mais toujours unique et passionnant. Le bon réflexe à avoir dans ce genre de situation est d’abord de se remettre en question, de se demander si on a employé la bonne stratégie, si le bad beat n’aurait pas pu être évité avec un autre schéma de jeu, si on n’avait pas donné de carte gratuite dans l’espoir d’attraper son adversaire ou encore grâce à une relance plus substantielle, etc. Il faut d’abord rester lucide, analytique, éviter de tomber dans la paranoïa, et surtout prendre patience. Car le bad beat n’est que l’arbre qui cache la forêt, la manifestation la plus visible de la chance. Or, quoi qu’il arrive, celle-ci est équitablement partagée à terme. Au final, seules les capacités intrinsèques de chacun feront la différence.

Et pour se rassurer et se consoler, il ne sera pas vain de souligner ici un paradoxe inhérent au bad beat: si vous êtes plus souvent la victime que l’auteur de bad beats, c’est sans doute parce que vous jouez mieux que la plupart de vos adversaires! En effet, c’est tout simplement parce que votre main est plus souvent favorite que celle de vos adversaires en situation de mises importantes ou de ail in préflop. Cela traduit le fait que vous sélectionnez bien vos mains de départ et que vous avez une bonne lecture des jeux adverses, un atout qui jouera inévitablement en votre faveur sur le long terme. Inversement, si vous "donnez" plus de bad beats que vous n’en "recevez", vous pouvez alors raisonnablement vous interroger sur vos talents de joueur de poker!

Poker – Tout est relatif

Au Texas Hold’em, aucune main de départ n’est forcément gagnante. Ni forcément perdante! Tout comme aucune règle, aucun savoir ne sont absolument rigides. Ainsi, même s’il est essentiel de le connaître, le classement ci-dessus n’a rien de dogmatique. Votre style de jeu dépendra de nombreux autres facteurs que la simple force des mains préflop. En définitive, la qualité principale d’un joueur de poker est sa flexibilité et sa capacité d’adaptation. S’adapter, voilà la clé du succès au poker!

• Tout d’abord, s’adapter au mode de jeu pratiqué. Tournoi ou cash-game ? Il va sans dire que certaines mains parfaitement jouables en cash-game ne le sont absolument plus en tournoi, où le gaspillage des jetons est à proscrire. Mieux, on peut même jeter les meilleures mains selon le moment du tournoi, par exemple si une place in the moneyest en jeu. Ainsi, le champion du monde Tom McEvoy avoue avoir déjà jeté une paire d’As en tournoi pour s’assurer une place en table finale!

• Autre critère déterminant: la position. Même si nous en disons davantage plus loin, nous pouvons d’ores et déjà vous dire que c’est en fonction de votre position à la table que vous pourrez choisir d’être agressif ou, au contraire, de simplement suivre avec prudence. Certaines mains, tout juste bonnes à jeter en premier de parole, peuvent être relancées en fin de parole si personne avant vous n’a manifesté de velléité offensive.

• Ensuite, la profondeur de tapis: mieux vaut bluffer un joueur qui a trois fois moins de jetons que vous qu’un adversaire qui en a cinq fois plus! De même, vous choisirez entre le mode cigale et le mode fourmi en fonction de la hauteur de votre tapis et de celui de vos adversaires.

• Enfin, le nombre de joueurs engagés dans le coup: si votre paire de Dames est largement favorite en tête à tête face à tout autre jeu que AA ou RR, elle perd de sa force si vous n’avez pas su écarter un maximum de joueurs du coup. De même, la valeur des mains préflop est totalement conditionnée par le nombre de joueurs à la table. Si vous êtes dans une table pleine, A-S est une main tout à fait médiocre; elle prend un peu plus de valeur si vous êtes en mode short-handed (six joueurs au maximum à la table), et elle devient une main forte, voire très forte, en tête à tête.

Le Poker – Une science pas comme les autres – 2

De la 17e à la 24e meilleure main
• 8-8 – C’est une paire moyenne, qu’il faut bien entendu jouer, mais prudence si vous êtes parmi les premiers de parole, donc dans une position exposée à tous types de relance.
• Q-I0 assortis – C’est une jolie main de tirage, qui tire sa seule force du fait que les deux cartes soient assorties.
• A-9 assortis – Si l’on excepte les paires, il s’agit là de la première main de notre classement à ne pas offrir de possibilités de suite. Cette main reste relativement forte grâce à l’As et au fait que les deux cartes soient de la même couleur.
• AV dépareillés – Cette main tire sa force de l’As, qui peut s’appuyer sur un kicker très honnête. Pas de possibilités de couleur (du moins à deux cartes), mais A-V offre néanmoins un tirage à la suite si le flop est très favorable.
• V-10 assortis – Même si elle n’est classée que vingt et unième, cette main est statistiquement la meilleure main de tirage: elle offre de très nombreuses possibilités de suite (7-8-9-10-V ; 8-9-10-V-D ; 9-10-V-D-R et enfin la grande suite 10-V-D-R-A), auxquelles s’ajoure une possibilité de tirage à la couleur, voire de quinte flush royale! Seule la hauteur moyenne de cette main explique son classement.
• RD dépareillés – Constituée de deux fortes figures, qui plus est connectées, cette main paraît plus forte qu’elle ne l’est en réalité. Même s’il s’agit d’une main parfaitement jouable, il convient de rester prudent, attentif aux positions et bien sûr au flop.
• A-8 assortis – Comme pour A-9, l’As et la possibilité de couleur donnent toute sa force à cette main; une force qu’il faut relativiser en raison d’un kicker très moyen.
• A-10 dépareillés – C’est la dernière main de la première moitié de ce classement. Il y a une seule possibilité de suite, mais la plus haute, et un As supporté par un kicker tout juste honnête.

Ces mains valent évidemment le coup que l’on suive pour voir le fiop, mais gare aux grosses relances. Ici, votre position sera déterminante: en début ou en milieu de parole, il sera plus avisé de suivre,. en fin de parole, il est possible de relancer si personne ne l’a fait. Attention toutefois aux petits malins qui n’attendaient que cela pour vous piéger et effectuer une surrelance difficile à assumer!

Nous attaquons à présent le deuxième grand groupe des cinquante meilleures mains. Si vous êtes à une table où les joueurs jouent un poker très sérieux, « serré» comme on dit, il sera alors sans doute plus avisé de ne pas jouer ces mains, ou alors uniquement si vous êtes dernier de parole. Mais avez-vous vraiment envie de jouer à une table aussi serrée, et, surtout, en avez-vous le niveau?

De la 25e à la 30e meilleure main
•     K-9 assortis
•    A-7 assortis
•    RV dépareillés
•    A-5 assortis
•    D-9 assortis
•    9-10 assortis

Si l’on peut tout de même caller avec ces mains, même dans des positions exposées, il est plus sage néanmoins de se contenter de ne les jouer que dans des positions intermédiaires.

De la 31e à la 35e meilleure main
•    7-7
•    V-9 assortis
•    A-6 assortis
•    DV dépareillés
•    A-4 assortis

Même topo que pour le groupe de mains précédent, un zeste de prudence en plus.

De la 36e à la 40e meilleure main
•    R-10 dépareillés
•    D-10 dépareillés
•    A-3 assortis
•    R-8 assortis
•     V-10 dépareillés

Des mains qu’il est sage de jeter en premier de parole (juste après les blindes). Il sera en effèt plus avisé de jouer l’une de ces mains si vous êtes en milieu ou en Jin de parole, et qu’il n’y a pas eu de surenchère avant votre tour de parole.

De la 41e à la 50e meilleure main
•    A-2 assortis
•    D-8 assortis
•    6-6
•    5-5
•    4-4
•    V-9 dépareillés
•    10-9 dépareillés
•    3-3
•    9-8 assortis
•    2-2
Avec ces mains, n’engagez vos jetons que dans des circonstances bien précises: une position très peu exposée, pas de relance … Par exemple, si vous êtes de petite blinde et qu’il ne vous reste quâ caller à hauteur de la grosse blinde.

 
Vous savez à présent quelles mains sont plus ou moins jouables; surtout, vous savez que toutes les autres sont bonnes à jeter! C’est déjà partir avec un net avantage sur les éternels débutants que vous ne manquerez pas de croiser aux tables où vous jouerez. Et si vous perdez néanmoins quelques coups uniquement imputables aux mauvais génies du jeu, dites-vous bien que le poker est un jeu qui s’inscrit dans la durée: sur le long terme, le choix judicieux de vos mains et la technique viennent toujours à bout de quelques éclats de chance ou de malchance, qui, par définition, ne sont qu’épisodiques.

Le Poker – Une science pas comme les autres – 1

• LES CINQUANTE MEILLEURES MAINS DE DÉPART
Vous avez intégré les règles du Texas Hold’ em, parfait. Passons maintenant à l’étape suivante: le choix des mains. Nous vous avons concocté un « top 50 » des meilleures mains de départ, avec mode d’emploi intégré. Car s’il n’y a (heureusement !) pas de plan de jeu « tout fait» ou de formule gagnante au poker, il y a tout de même quelques fondamentaux. Et savoir évaluer la force de sa main préflop en fait partie. Pour optimiser ses chances de gain et mini¬miser celles de vos adversaires, il faut déjà sélectionner avec soin ses mains de départ. Sur les 1326 mains possibles dont vous pouvez écoper, seule une petite cinquantaine vaut la peine de se mouiller. Voici donc le palmarès de ces cinquante meilleures mains de départ, dans la situation classique d’une table constituée de huit à dix joueurs.

Le top three
• AA – La paire d’As est la main absolue. C’est incontestablement la main de départ la plus forte du Texas Hold’em. « Pocket rockets », « American Airlines », quel que soit le surnom qu’on lui donne, c’est la main que l’on rêve tous de découvrir, notamment dans les fins de tournoi difficiles!
• RR – Juste derrière la paire d’As, la paire de Rois est elle aussi une main significativement plus forte que toutes les autres.
Les Anglo-Saxons, qui appellent cette main KK, l’ont ainsi baptisée « King Kong» ! Un petit nom qui en dit long …
• DD – Ces Dames n’ont pas la quasi-toute-puissance des As et des Rois, mais la paire de Dames reste une main très forte qui fait partie du trio de tête.

Quelle que soit votre position à la table, si vous avez en main l’une de ces trois paires, vous devez relancer et même surrelancer si quelqu’un l’a fait avant vous.


De la 4e à la 6e meilleure main

• VV – La paire de Valets vient clore le petit groupe des grosses paires qui tiennent le haut du pavé. Elle est « jouable» dans à peu près n’importe quelle position, mais pas forcément au prix de n’importe quelle relance. Si un joueur (ou plusieurs) a déjà relancé ou surrelancé dans une position exposée (près des blindes et donc loin du bouton), alors attention, très grosse paire à l’horizon.
• AR assortis (de la même couleur) – C’est une très belle main, qui offre un large éventail de possibilités et de tirages: la paire maximale peut s’appuyer sur le meilleur kicker ; un flop avec un As et un Roi garantit les deux paires les plus fortes; on peut envisager une suite à l’As ou rêver d’une couleur elle aussi « max » ; et si par bonheur les deux sont au rendez-vous, la quinte flush royale n’est plus très loin! Du très beau jeu en perspective …
• 10-10 – Cinquième du classement, la paire de Dix est une main relative¬ment forte, qu’il convient de relancer si personne ne l’a fait avant vous. S’il y a déjà eu une surenchère, entrez quand même dans le coup pour voir le Bop. S’il y a déjà eu une relance mais que vous êtes dernier de parole, on recom¬mande généralement de surrelancer.

Si ces trois mains sont elles aussi des mains de relance et quelqueftis même de sur¬relance, il convient toutefOis d’être plus attentif à la position et aux surenchères éventuelles effectuées avant votre tour de parole qu’avec AA, RR ou DD.

De la 7e à la ge meilleure main
• AD assortis- Moins forte qu’un As et un Roi assortis en termes de hauteur, cette main reste néanmoins puissante; elle procure elle aussi de belles possi¬bilités de couleur et de suite. C’est une main de relance quand la position y est favorable.
• AV assortis – Après AR et AD de la même couleur, la suite logique des (très) fortes mains assorties est AV.
• AR dépareillés – C’est la première des fortes mains à n’être constituée ni d’une grosse paire ni de deux grosses cartes assorties: la main AR dépareillés clôt ainsi le top ten des meilleures mains de départ du Hold’ em.

Encore des mains de relance, mais en position tardive uniquement.

De la 10e à la 16e meilleure main
• RD assortis – Première main de notre palmarès (hormis les paires) à ne pas contenir un As, elle se place notamment devant A-l 0 assortis car elle présente davantage de possibilités de suite que cette dernière.
• A-10 assortis – Légèrement inférieure à RD de la même couleur (voir plus haut), elle fait cependant partie des fortes mains assorties.
• RV assortis – Cette main offre légèrement plus de possibilités de suite que la précédente, et cependant elle arrive derrière A-10. L’explication : le Roi n’est tout simplement pas aussi puissant que l’As.
• AD dépareillés – La hauteur est belle, mais les possibilités de couleur sont très faibles, et les éventuelles suites ne sont qu’occasionnelles.
• 9-9 – Cette paire moyenne a encore de bonnes chances, en tête à tête, face à une main du type AR, AD ou A V Face à plusieurs adversaires en revanche, la force de cette main se révèle assez limitée.
• DV assortis – Une main qui offre des potentialités de suite et de couleur appréciables, mais susceptible de se « faire prendre» à la hauteur par un As ou même un Roi.
• R-10 assortis – Comme pour la main précédente, c’est une belle main de tirage, mais qui ne fait pas le poids en termes de hauteur face à un As.

Ces six mains sont jouables depuis n’importe quelle position et méritent que l’on suive pour voir le flop, en particulier si les enchères n’ont pas été trop élevées. Pourtant, il ne faudra pas hésiter trop longtemps à jeter vos cartes si le flop vous a été défavorable.

Le Poker – Une Science, Un Art et L’art

On a beaucoup dit, beaucoup parlé autour du poker. Et pour cause, ce roi des jeux est un jeu, mieux, un sport excitant, spectaculaire, fascinant et inépuisable. Et parfaitement accessible! Nul besoin d’un grand terrain de jeu, comme pour le foot ou le tennis, d’une piscine, comme pour la natation, ou de chevaux, comme pour l’équitation. Une table, quelques chaises, un paquet de cartes, et vous y êtes ! Mais pour être un as du poker, comme pour être un champion de foot, de tennis ou de toute autre discipline sportive, il faut de solides notions de jeu et beaucoup d’entraînement. Nous sommes là pour vous expliquer ce qu’il est indispensable de savoir pour jouer au poker et comment optimiser ces connaissances pour les appliquer au mieux. Car, contrairement à certaines idées reçues, le poker n’est pas un jeu de chance ou de hasard. Si la chance est effectivement une composante indéniable du jeu, elle reste minime, et les variations statistiques inhérentes au facteur hasard s’annulent dans la durée. Comme le dit si bien Doyle Brunson, la légende vivante et absolue de ce jeu, recordman des titres de champion du monde (dix à son actif!), « le poker est une loterie où les pros ont plus de tickets que les autres ». Pourquoi? Tout simplement parce que le poker est une science parfaitement rationnelle où la technique, la stratégie et l’esprit analytique occupent une place de premier ordre, mais aussi un art, qui nécessite de savoir appliquer cette science de la meilleure des façons, avec du style, des variations, de la réflexion et une bonne dose d’instinct. Et pour ce qui est de l’entraînement, à vous de jouer!

Ou voulez-vous jouer?

Aujourd’hui, vous avez des casinos partout: d’Agon-Coutainville à Vittel et de Biarritz à Dunkerque, de Namur à Ostende et de Berne à Lucerne, de Charlevoix à Montréal. C’est que, dans notre société, le jeu n’est plus soumis à l’opprobre, et le casino est maintenant considéré par le plus grand nombre comme un lieu de distraction plutôt qu’un lieu de perdition.

Ici, nous allons nous intéresser à deux destinations mythiques des amateurs de jeux: Las Vegas et Atlantic City. Ce ne sont, bien entendu, que deux destinations possibles parmi des centaines d’autres.

 
Le Nevada : l’État des jeux, état des lieux
Pendant longtemps, le Nevada a été aux États-Unis le seul État dans lequel les jeux du casino étaient autorisés. Par la suite, à la fin des années soixantedix, l’État du New-Jersey légalisa les jeux à son tour (dans une seule ville cependant, Atlantic City). Cependant, et malgré la multiplication des casinos sur l’eau et des casinos indiens (principalement dans les années quatre-vingt¬dix), le Nevada est resté la ville des casinos par excellence.

La suprématie de Las Vegas
Las Vegas reste donc la plus importante destination au monde pour les amateurs de jeux. On l’appelle aussi Sin City (la ville du péché) ou Lost Wages (littéralement: "salaires perdus"). Avec ses palmiers, ses fontaines, plus de 100000 chambres d’hôtel, ses constructions incroyables et ses enseignes lumineuses géantes, cette ville est vraiment très spéciale.

Lieu de perdition à ses dêbuts, cette ville dans le désert occupe aujourd’hui une place unique dans la culture populaire américaine, et elle sait tirer parti de l’image qui est la sienne. Hôtels et casinos y poussent toujours comme des champignons. En 2006, neuf des dix plus grands hôtels du monde se trouvaient à Las Vegas, de part et d’autre du fameux Strip.

Cette ville est connue avant tout pour ses jeux. Où s’attendrait-on à trouver des machines à sous dans des magasins et dans un aéroport, sinon à Las Vegas? Cependant, les choses évoluent. Vers la fin des années quatrevingt-dix, pour la première fois dans son histoire, les recettes des jeux ont représenté moins de la moitié du total des revenus apportés à la municipalité par les casinos. C’est le signe que, dans le monde, Las Vegas est aujourd’hui considérée d’abord comme une destination touristique, ensuite seulement comme la capitale des jeux.

Tahoe et Reno: le reste de la famille
Avant que Las Vegas ne lui vole la vedette, l’épicentre des jeux aux États-Unis était Reno. Des célébrités comme Frank Sinatra ont souvent fréquenté les casinos des environs du lac Tahoe. À ceux qui ne recherchent pas nécessairement la frénésie de Las Vegas, Reno et Tahoe restent deux alternatives intéressantes.
On a dit de Reno, la célèbre ville des divorces, qu’elle était "la plus grande petite ville du monde". Ses jeux et son ambiance Far West attirent toujours de nombreux voyageurs. Pour les jeux, Tahoe rivalise avec Reno, tout en offrant aux visiteurs un beau panorama montagneux et la possibilité de faire du ski en hiver.

Atlantic City : sur la côte Est, la rivale de Las Vegas
À la fin des années soixante-dix, le New-Jersey, pour redonner du dynamisme à Atlantic City, légalisa le jeu. Après quelques péripéties, on peut dire qu’aujourd’hui, à Atlantic City, le secteur est florissant. Les paris y représentent chaque année plusieurs milliards de dollars.

Même si le Boardwalk d’Atlantic City ne peut rivaliser avec le Strip de Las Vegas, il offre un mélange vraiment unique de charme et de clinquant, dans une ambiance de carnaval en bordure de l’océan. C’est aussi une destination plus pratique pour les Américains de la côte Est: ils n’ont plus besoin de parcourir plusieurs milliers de kilomètres pour aller jouer au black jack.


Quand les Américains jouent sur l’eau

Certains auront du mal à comprendre comment le jeu peut être licite sur l’eau et illicite sur la terre ferme. Aux États-Unis, c’est ainsi que les choses fonctionnent: en dehors du Nevada et d’Atlantic City, les casinos sont flottants.

Les casinos fluviaux} un petit air d’autrefois

Aux États-Unis, la nouvelle législation et les nouvelles réglementations ont fait revivre un des symboles du passé: les riverboat casinos. En réalité, ces bateaux tout confort présentent peu de ressemblance avec les légendaires bateaux à aubes du Mississipi.

Ces casinos flottants vous proposent généralement des "croisières vers nulle part" dont la durée est d’une à trois heures. Certains même ne quittent jamais leur quai. Contrairement aux établissements de Las Vegas, dont ils n’ont pas les dimensions, les casinos flottants ne sont pas toujours ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre. En revanche, on y retrouve généralement les mêmes jeux.

Les bateaux de croisière, ou l’appel du large
Une croisière et des jeux: peut-on rêver d’un dépaysement plus complet? Ces croisières permettent surtout aux résidents des pays dont la législation interdit les jeux d’argent de profiter d’une sortie hors des eaux territoriales pour pouvoir s’adonner à leur passion du jeu.

À bord, le casino est ouvert pendant une partie seulement de la journée, et seulement lorsque le navire est en haute mer. Les jeux sont généralement les mêmes que dans les autres casinos, et les cotes sont voisines (il existe de légères différences). Si l’effet des grosses vagues sur la façon dont roulent les dés ne vous dérange pas …

Jouez avec des Casino machines

Pour certains, les tables de jeux sont trop intimidantes. Excusez-moi, j’essuie mes larmes, c’est l’émotion. De réaliser que pratiquement tous les casinotiers – des cœurs en or – manifestent autant de sollicitude bienveillante envers les joueurs timides, en aménageant à leur attention des dizaines de mètres carrés de machines pour leur permettre de jouer seuls, c’est si touchant!
 
Même le joueur le plus timide peut se donner du bon temps grâce à ces machines: personne pour le bluffer, personne pour lui lancer un regard désapprobateur s’il relève ou abaisse la manette au mauvais moment, et aucune de ces règles compliquées qui caractérisent les jeux de table. Ici, le joueur esseulé se mesure à une machine (ou même à plusieurs machines à la fois, lorsqu’il est un peu barjo).
 
N’oubliez pas qu’au casino, le meilleur n’est jamais très éloigné du pire. Dans cette section, nous allons nous intéresser plus particulièrement aux machines à sous et au vidéo poker, deux choses complètement différentes. Les règles y sont différentes, et les enjeux sont très différents. Le keno et le bingo seront aussi abordés, de façon concise.

Les machines à sous: du levier au bouton
Les machines à sous ne sont autorisées en France que depuis la fin des années quatre-vingts. Elles permettent aux casinos d’attirer un plus large public. Cependant, un établissement ne peut exploiter des machines à sous que s’il propose également des jeux de table.

Il fut un temps où les machines à sous étaient des appareils très simples. On insérait une pièce de monnaie, on tirait un levier et les rouleaux se mettaient à tourner. Au moment où ils s’arrêtaient, on entendait le bruit agréable des pièces qui dégringolaient … ou un silence pénible. Bien sûr, on ne venait de perdre qu’un ou deux francs, ou peut-être cinq, mais ce silence était si frustrant que l’on ne pouvait s’empêcher d’insérer une autre pièce.

Ces bandits manchots ont été remplacés par des machines dont l’électronique est comparable à celle d’un engin spatial. Cet adversaire froid et sans âme vous chante même un petit air tout en absorbant goulûment tous vos jetons. Bien sûr, ces machines gardent quelque chose du temps jadis (des fruits et des cloches sur les lignes de gain), mais leur niveau de sophistication croît sans cesse. Les machines à sous sont le jeu le plus prisé des casinos, et de loin, bien qu’elles offrent un des moins bons taux de redistribution de toute la maison.
Si, au casino, les machines à sous occupent une surface aussi importante, c’est pour une bonne raison: les gens adorent s’en servir. Si vous faites partie de ces personnes qui ne savent pas résister à la tentation, cela vous permettra de jouer de façon plus profitable, avec un taux de gain ou de perte meilleur que la moyenne.

Le Vidéo poker: c’est autre chose que vos petits jeux de cartes entre amis
À l’instar des machines à sous, le vidéo poker permet de jouer tout seul. Cependant, il existe entre ces deux jeux de grandes différences. Les machines à sous, c’est essentiellement affaire de chance, tandis que le vidéo poker exige une certaine connaissance et de la technique. Ce n’est pas parce que vous avez déjà tapé le carton avec des amis autour d’un pastis que vous réussirez à faire sauter la banque au vidéo poker. Il en existe plusieurs variantes, et mieux vaut en maîtriser les stratégies avant de se lancer.

Au vidéo poker, les stratégies sont souvent un peu compliquées (voir cha¬pitre 13), mais votre effort sera récompensé. Le vidéo poker est peut-être, de tous les jeux des casinos, celui qui vous offre les meilleures chances de gagner – du moins, si vous jouez bien.

Le keno et le bingo : deux grands classiques
Le keno et le bingo présentent un certain nombre de similitudes. L’un comme l’autre ont une longue histoire et sont très prisés. Le keno est présent dans la plupart des casinos des États-Unis et vous offre la possibilité de rester actif tout en sirotant une soupe au bar. Le bingo y est plus rare.

Le keno comme le bingo ne sont pas affaire de stratégie, il s’agit plutôt d’avoir de la chance, mais je vous explique ces jeux au chapitre 14, où ceux qui ne connaissent pas encore ces deux jeux en auront un bon aperçu.

Les autres formes de poker

Il existe de nombreuses variantes de poker. Vous trouverez ci-dessous les plus populaires.


Omaha

L’Omaha est la variante la plus proche du Texas hold’em.
La seule différence réside dans la distribution de quatre cartes fermees par joueur avant le flop contre deux cartes pour le Texas hold’em.
L’objectif est de composer la combinaison de cinq cartes la plus forte a 1 aide des cartes du board et de deux cartes fermées obligatoirement.

Hole cards: d(P) 8(P) 2(P) 5(T)
Board: 8(C) 7(CA) 7(P) V(P) 3(T)
La meilleure main possible, en utilisant deux cartes fermées, est 8(P) 8(C) 7(CA) 7(P) D(P)
Il n’est pas possible de constituer une couleur à pique, car Il faudrait utiliser trois cartes fermées.
 

Draw poker
C’est le poker des cow-boys et du far West. Il y a encore une dizaine d’années, c’était encore le poker le plus pratiqué.

Chaque joueur se voit distribuer cinq cartes fermées. Débute ensuite un premier tour d’enchères, le joueur à gauche du donneur est de parole. Certaines versions exigent une main minimum pour ouvrir le pot (généralement une paire de valets) et d’autres ne fixent aucune contrainte.

Une fois le premier tour d’enchères terminé, chaque joueur restant a la possibilité de changer jusqu’à cinq cartes de son jeu contre cinq nouvelles. Selon les variantes, il n’est parfois possible que de changer trois ou quatre cartes au maximum.

Un deuxième et dernier tour d’enchères clôture la partie (le premier à parler étant celui qui a ouvert le pot), et les joueurs restant en lice s’affrontent au showdown. La main la plus forte l’emporte.
Au draw poker, l’ante remplace souvent les blinds. L’ante est une mise obligatoire, généralement très faible, que tous les joueurs sont tenus de payer.


Stud 5

Le Stud 5 est un poker ouvert. Chaque joueur se voit distribuer une carte fermée et une carte ouverte. Le joueur ayant la carte la plus faible est de parole. Si deux cartes de même valeur sont exposées, alors la couleur devient déterminante. De la plus faible à la plus forte: trèfle, carreau, cœur et pique.
Une fois le premier tour d’enchères terminé, une deuxième carte ouverte est distri¬buée à chaque joueur. Le joueur ayant la main ouverte la plus forte est de parole (soit une paire ou soit la carte la plus forte). À la suite du deuxième tour d’enchères, une troisième carte ouverte est distribuée à chaque joueur. Le joueur ayant la main ouverte la plus forte est toujours de parole. Une dernière carte ouverte est distribuée à chaque joueur, et un dernier tour d’enchères, qui commence par la main ouverte la plus forte, clôture la partie.
La meilleure main au showdown est gagnante.
 
 
Stud 7
Le Stud 7 épouse les mêmes règles que le Stud 5 à la différence que chaque joueur se voit distribuer au début deux cartes fermées et une carte ouverte. Trois autres cartes ouvertes sont ensuite distribuées à chaque joueur, selon le même principe d’enchères qu’au Stud 5. La septième et dernière carte est fermée. Au showdown les trois cartes fermées de chaque joueur restant sont révélées. La plus haute main l’emporte.


Le poker en ligne

Les premières poker rooms (salles de poker) sur internet ont vu le jour à la fin des années 90 et se sont rapidement développées ces dernières années. Souvent parrainées par des pros ou des champions internationaux, elles attirent tous les types de joueurs, du débutant au confirmé.

Le poker en ligne est particulier. Les règles restent les mêmes, mais l’interaction entre les joueurs étant limitée à quelques clics, l’atmosphère Y est diffé¬rente. Vous êtes tout d’abord seul derrière votre écran, à siroter un verre ou à grignoter quelques gâteaux. Vous répondez même à votre portable qui sonne puisque les sept joueurs avant vous n’ont pas encore misé. Vous criez de joie quand un brelan d’As vous tombe au flop et savourez le moment lorsque trois joueurs vous suivent. Pour vous permettre de prendre rapidement des décisions, un petit logiciel peut même calculer vos probabilités d’amélioration de mains. Vous maudissez votre bonne étoile de vous donner des cartes minables plusieurs fois de suite. Et, aussi rapidement que vous y êtes entré, vous sortez de la partie parce qu’il se fait tard et que votre femme (ou votre mari) s’impatiente.

Bref, au poker en ligne, vous pouvez vous permettre beaucoup plus de choses
qu’autour d’une vraie table. Et d’ailleurs, le choc est souvent brutal lorsque l’on
passe à la réalité.

Un signe révélateur est souvent le comportement à l’égard des jetons. Le joueur issu d’Internet prend le temps de les compter et de les recompter, trop habitue a son clavier numérique ou à sa souris.

Il existe cependant de bons joueurs qui alternent avec aisance tables virtuelles et tables réelles, ayant su mettre à profit leur capacité d’adaptation.

Devenez un bon joueur autour d’une vraie table. Le reste n’en sera que plus simple …

Poker – Structure des enchères selon le type de partie

Les règles du Texas hold’em restent identiques que vous jouiez en parties privées, en cercles de jeux ou en casinos. Seule la structure des enchères change.
Quand vous vous asseyez à une table, voici ce que vous devez savoir pour aborder la partie sereinement.

Limit games
Les limit games se caractérisent par un cadre prédéfini d’enchères. Ainsi, l’enchère minimale et l’enchère maximale sont fixées dès le départ.

Une partie est en limit 1 €/2 €. La première valeur définit l’enchère et la relance pour les deux premiers tours. Ainsi, les joueurs ne miseront qu’1 € et ne pourront relancer que de 1 €. La deuxième valeur définit la mise et la relance pour le troisième et le quatrième tour d’enchères.

Le nombre de relances est limité pour chaque tour d’enchère. La norme étant généralement de limiter à trois ou quatre relances après la première mise.
La b/ind est généralement égale à la moitié de la mise minimale et la surblind à la mise minimale.
 

Spread limit games
Ce type de partie est moins connu. La structure d’enchères est la même qu’en limit, à l’exception de cette possibilité de miser entre la valeur minimale et la valeur maximale des enchères prédéfinies.

Dans une partie en spread limit 20 € à 40 € pour les deux premiers tours et 20 à 80 € pour les deux derniers tours, il est possible de miser 25 € ou 37 € aux deux premiers tours d’enchères et 43 € ou 78 € pour les deux derniers tours.

Pot limit games
En pot limit, la structure des enchères est la même qu’en limit, à l’exception de la mise maximale dont la hauteur est égale à la valeur du pot actuel.

Dans une partie en pot limit 10 €/20 €, la mise minimale est de 10 € pour les deux premiers tours d’enchères et de 20 € pour les deux derniers tours d’enchères. La mise maximale est fixée à hauteur du pot actuel. Imaginons qu’au deuxième tour d’enchères, le joueur 2 ouvre en misant 10 €, le joueur 3 aura la possibilité d’enchérir jusqu’à 89 €, si la valeur du pot est de 89 €.

No limit games
En no Iimit, la structure des enchères est la même qu’en limit. La seule diffé¬rence est qu’il n’y a pas d’enchère maximale. Chaque joueur a donc la possibi¬lité de miser jusqu’à la hauteur de son tapis.

Dans une partie en no limit 40 €/80 €, l’enchère minimale est de 40 € pour les deux premiers tours et de 80 € pour les deux derniers. À tout moment, un joueur a la possibilité de miser entre la mise minimale prédéfinie et celle de son propre tapis.

Quand un joueur mise tout son tapis, on dit qu’il est ail in. Si un autre joueur décide de le suivre mais que son tapis est inférieur, un pot annexe – le side pot- sera créé.

Le joueur 1 possède 500 €.
Le joueur 2 possède 200 €.
Le joueur 1 mise la totalité de son tapis, soit 500 €. Le joueur 2 décide de le suivre et avance la totalité de son tapis, soit 200 €. Dans ces circonstances, le joueur 2 ne peut pas prétendre gagner les 500 € de son adversaire, mais seulement les 200 € qu’il aura mis dans le pot.

Deux pots apparaissent alors :
– Un main pot: Pot principal où sont disputés 400 euros (200 € de chaque joueur).
– Un side pot: Pot annexe comportant 300 € (mise du joueur 1 que le joueur 2 ne peut prétendre).
Le joueur dont la main sera la meilleure au showdown emportera 400 €. Le joueur 1 récupèrera ses 300 € quoi qu’il arrive.

Prenons quatre joueurs:
Sébastien : 500 €
Thomas: 300 €
Olivier: 200 €
Julie: 100 €

Olivier est ail in avec 200 €. Il est suivi par tous les autres joueurs.
– Main pot: 100 € + 100 € + 100 € + 100 € = 400 €.
Le facteur limitant est le tapis de Julie (100 €).
Tout le monde se dispute le main pot.
– Side pot 1 : 100 € + 100 € + 100 € = 300 €.
Le facteur limitant est le total restant d’Olivier après le main pot (200 € -100 € = 100 €).
Olivier, Sébastien et Thomas se disputent le side pot 1. Julie ne peut y prétendre.
– Side pot 2 : 100 € + 100 € = 200 €.
Le facteur limitant est le tapis de Thomas après avoir payé le main pot et le si de pot 1 (300 € -100 € -100 € = 100 €).
Seuls Thomas et Sébastien se disputent le side pot 2.
Le showdown révèlera le vainqueur à hauteur de ce qu’il a misé dans le pot:
Si Julie l’emporte, elle empoche 400 €. Les autres Joueurs recuperent respectivement leur argent des side pots.
– Si Olivier l’emporte, il empoche 700 € : main pot et slde pot 1.
– Si Thomas ou Sébastien l’emporte, il empoche 900 € : tous les pots.