Les Regles Et Le Jargon De Base Du Texas Hold’em

Un adage courant concernant le Texas Hold’ em affirme ceci : "Il suffit de cinq minutes pour en comprendre les règles, mais il faut une vie entière pour le maîtriser!" C’est le défi que tentera de relever cet ouvrage: vous expliquer rapidement mais clairement les règles du jeu, et tenter de vous apprendre à exploiter au mieux ces connaIssances.

Le Texas Hold’ em, plus couramment appelé le Hold’ em, est une des nombreuses variantes de ce qu’on nomme le "poker ouvert". Chaque joueur combine une main de deux cartes – qu’il est seul à connaître – avec un tableau de cinq cartes communes étalées, par étapes, au milieu de la table. Le but est de former la meilleure main de poker possible avec les sept cartes disponibles. On utilise les deux cartes de sa main, mais on peut tout aussi bien n’en utiliser qu’une, voire aucune (si la meilleure combinaison possible est déjà constituée par le tableau des cinq cartes communes). Chaque joueur dispose de jetons qui représentent des sommes définies, soit virtuelles (comme dans le cas d’un tournoi), soit bien réelles (en parties d’argent, ou cash game). Lensemble des jetons de chaque joueur constitue son tapis. Pour participer à un coup de poker, il faut impérati¬vement miser une partie de son tapis, voire son intégralité (voir plus loin), dans l’espoir de remporter les mises des autres joueurs.

 

• LE BOUTON
Dans les parties privées, chaque joueur distribue à son tour. Dans les structures plus formelles que sont les casinos et les cercles de jeu, en revanche, le donneur est toujours la même personne: il s’agit du croupier. C’est alors un objet rond, généralement frappé du mot "dealer" (qui, en anglais, signifie "donneur"), qui indique à tous le donneur virtuel de chaque coup. On appelle cet objet le "bouton").
Le bouton se déplace autour de la table dans le sens des aiguilles d’une mon¬tre. Quand vous serez au bouton, vous parlerez et miserez en dernier, ce qui constitue un net avantage.

• LE COUP COMMENCE …
Avant que les cartes ne soient distribuées, les deux joueurs assis directement à la gauche du croupier doivent placer des mises forcées appelées "blindes"; le premier joueur est la petite blinde et le second la grosse blinde, qui vaut le double de la petite (par exemple, 2€ et 4€). Notez que, dans les parties d’argent, le montant des blindes est fixe, alors qu’il augmente régulièrement lors d’un tournoi. Le croupier distribue ensuite à chaque joueur deux cartes fermées et individuelles. Ces cartes constituent votre main de départ. Ensuite, le tour d’enchères s’amorce, dans le sens des aiguilles d’une montre. Chaque joueur a alors trois options: passer (ou se coucher; fold, en anglais), c’est-à-dire jeter ses cartes sans rien miser; suivre, ou caller, c’est-à-dire entrer dans le coup en payant uniquement le montant de la grosse blinde (4€ dans notre exemple) ; relancer (raise), c’est-à-dire miser au minimum le double de la grosse blinde et au maximum l’intégralité de ses jetons (appelé "tapis"). Si un joueur relance et que personne ne décide de suivre son enchère, il remporte le pot (l’ensemble des mises) et le coup s’arrête là. Sinon, une fois le tour d’enchères terminé, le croupier retourne trois cartes au milieu de la table: c’est le flop. Ces trois cartes communes complètent les deux cartes cachées de chacun des joueurs encore en lice. S’amorce alors un deuxième tour d’enchères sur le même principe que le premier, chaque joueur pouvant passer, miser, relancer (selon l’intérêt que le flop procure à son jeu) ou encore checker. Quand un joueur dit "check" ou "parole", cela signifie qu’il décide de ne pas miser mais qu’il reste dans le coup et se réserve le droit de passer ou de miser quand les autres joueurs se seront déclarés. Encore une fois, si un joueur mise et qu’il n’est pas payé, le coup s’arrête. Après ce deuxième tour d’enchères, le croupier retourne une quatrième carte commune appelée le turn (le véritable terme français est le "tournant", mais il est rarement utilisé). S’ensuit alors un troisième tour d’enchères, sur le même principe que le précédent. Enfin, le croupier retourne une cinquième et dernière carte, appelée la river (la "rivière", dans la langue de Molière, mais, comme pour le turn, l’équivalent français est assez peu courant). Le tableau des cinq cartes communes, le board, est enfin complet. Un dernier tour d’enchères vient clore les débats.

Trois éventualités peuvent alors se présenter:
• un joueur mise et tous les autres encore dans le coup passent. Le joueur remporte le pot sans avoir à montrer ses cartes
• un joueur mise et un ou plusieurs callent, c’est-à-dire qu’ils payent cette enchère "pour voir";
• tout le monde checke.

Dans ces deux derniers cas, on procède au showdown, l’"abattage". Les joueurs encore dans le coup découvrent leurs cartes. Le joueur qui possède la meilleure main de poker de cinq cartes, en l’occurrence la meilleure combinaison formée à partir des cinq cartes communes et des deux cartes individuelles, remporte le coup et empoche tous les jetons misés lors des quatre tours d’enchères. En cas d’égalité entre deux joueurs, le pot est partagé.